Aullène


Je photographie ceux que je croise. Je vais un peu au hasard. Je traîne place de l’Andriaccia, j’erre sur les plages en hiver, j’escalade les montagnes ; dans les mêmes lieux reculés de cette Ile de Beauté que j’ai toujours connue et aimée.
Depuis mes cinq-six ans, pour moi, rien n’a changé.
Mais la photographie est cruelle et les grains d’argent acides : l’enfance disparaît des visages, la vieillesse laisse entrevoir l’absence, les paysages subissent l’usure des saisons, des incendies. Les villes s’agrandissent, les villages se vident. On ferme les commerces, hors-saison, de plus en plus de volets restent clos.






Beaucoup de ces images sont prises - avec ma quincaillerie argentique 6 /7 et 4/5 habituelle - dans le sud de la Corse : aux alentours de Monaccia et d’Aullène, villages de mes grands-parents.